Chapitre 4 - La rencontre.

Chapitre 4 - La rencontre.

Ça fait quatre mois que je suis à la guilde, et aujourd'hui il y a un nouvel arrivant. Il s'appelle Fable et on l'a emmené dans la chambre dans la soirée d'hier. Je crois qu'il a mon âge. J'ai essayé de lui parler mais il n'a pas arrêté de pleurer toute la nuit et toute la journée. Maître Garth m'a raconté que son village a été attaqué par des bandits, et toute sa famille a été tuée. Il est comme moi alors. Je me souviens toujours de rien et j'ai toujours pas de nouvelles de mes parents...


Les deux apprentis continuaient leur combat. Même si Fable, étant un garçon, avait plus de force, Lyefje ne perdait pas l'avantage. Elle était plus petite que lui, beaucoup moins imposante, mais plus rapide, plus agile. Ses petits coups ne faisait pas mal pour un sous en revanche. Le jeune homme enchaînait botte sur botte, alliant escrime, corps à corps et combat à la lance. Mais cette ... gamine réussissait à toujours esquiver. Pourquoi ne pouvait-elle pas avoir une taille normale ? Pour essayer de la déconcentrer, il dit :
– Bah alors, t'arrives pas a frapper ?
Le gringalet faisait semblant de se moquer dans le but de l'énerver et la pousser à faire un faux pas mais celle-ci ne cilla même pas. Il lâcha un "tss" agacé et se rendit compte l'avoir perdu des yeux. La nuit était tombée et le pauvre ne voyait pas très bien. Il n'y avait plus de torches pour les éclairer. Le futur Héro plissa les yeux dans l'espoir de mieux voir mais ne réussit pas tout de suite à distinguer quelque chose.
– À droite ! fit son adversaire.
Comme un automate, et sans trop réfléchir, Fable tourna machinalement la tête à droite et la noiraude en profita pour l'attaquer sur le flan gauche. Il grinça des dents et pesta, la fille l'avait eut avec une ruse de débutant !
Le meilleur ami de Shauna reprit son sérieux, et tourna sur lui-même. Une fois repérée, l'adolescent fonça droit sur l'auroréene. Le choc des deux armes fit un claquement sonore loin d'être discret, mais tous deux s'en fichaient à présent. L'un comme l'autre sentaient qu'ils devaient gagner ce combat. Au moins pour leur égo.
Les deux continuèrent leur dance pendant plusieurs minutes. Mais, lui n'arrivait pas à lui porter de véritables coups. Et il commençait à fatiguer. C'est alors que le garçon comprit. C'était le but, depuis le début ! Lyefje n'essayait pas de l'attaquer. Elle l'épuisait tout en gardant ses forces pour mieux lancer son assault ensuite. C'est à partir de ce moment que la petite prit le dessus. Elle revint frapper aux endroits déjà touchés. Ce qui, peu à peu, donna des douleurs et crampes a l'ennemi. Il riposta juste assez pour lui faire reprendre ses distances.
– Fais attention à tes jambes, se moqua la fille.
Le brun ne repondit pas, et protegea pas ses jambes. Il n'allait pas se faire avoir a nouveau, mais la mauvaise l'attaqua aux genoux ! Il tomba a la renverse mais prit appuis sur le bâton pour se relever.
– Tu ne feras pas abandonner si facilement, grogna-t-il. J'ai une fierté d'homme à ne pas décevoir !
Elle ricanna et se défendit quand Fable repartit au quart de tour. L'élève recula et au final decida du fuir. Elle fit l'erreur de montrer son dos et se fit attaquer au creux des reins. Malheureusement pour l'autre, Lyefje avait prévu le coup et jetta son bâton, se décala et attrapa celui de l'adversaire. Avec l'élan du mouvement elle se retrouva derrière et lui avait mis sa propre arme sous le cou. Enfin, aurait du arriver sous le cou, mais son pauvre petit mètre quarente-huit, le bout de bois n'atteigna que le milieu du torse du jeune homme. Déçue, elle s'exclama
– Roh ! C'est pas juste !
Une moue boudeuse prit place sur son visage couleur charbon
– Si seulement j'avais été plus grande !
Pendant qu'elle s'indignait, le fils de fermier reprenait son souffle tout en réalisant qu'il avait perdu. Contre une fille en plus... Ses joues rosirent et il s'écarta un peu violemment.
– Peuh ! Qu'est-ce ... que tu crois ! Je ... J't'ai laissé gagné ! J'voyais clair dans ton jeu, si j'l'avais voulu, j'taurai eu d'une pichenette !
Sa mauvaise foi apparente ne l'aida pas, et voyant qu'il aggravait lui même son cas, il tourna les talons, n'assumant même plus d'être gager par le vainceur.
– On peut aller manger maintenant ? Demanda-t-il, dégoûté par la défaite.
Le perdant n'écouta pas réponse et commença à partir après avoir vérifier que personne n'est vu le combat.
– Hey ! Mais attends moi ! Et puis .... on est où exactement ? cria-t-elle.
Il n'était plus du tout à la Guilde. L'air été froid, seule la lumière de la lune les éclairait. Forcément qu'il n'y avait plus de torches aux alentours ! Ils étaient à l'extérieur. Les jeunes n'avaient pas remarqué à cause de l'adrénaline du combat. En regardant sur leurs côtés, Fable remarqua les racines houleuses d'arbres à quelque mètres d'eux.
– Je connais cette endroit. C'est le côté de la fôret, à l'ouest de la porte principale de la Guilde.
Lyefje prit un peu peur, jamais elle ne s'était habituée aux forets, qui était bien loin des étendues de sable qu'elle avait connu jadis. Elle trouvait que l'ombre présente dans les bois attirait les mauvais esprits.
Alors qu'elle s'avança doucement, méfiante, pour récupérer sa canne, ne voulant laisser aucune trace de leur petite escapade, elle vit une éttange lueur briller au loin.
– Qu'est-ce que c'est, ça ?
Elle pointa du doigt la fameuse chose, comme attirée par cette lumière comme un papillon de nuit attirée par les torches. La noire repoussa sa peur et s'avanca.
– Hey ! l'appela Fable. Ne t'éloigne pas, on a pas de torche c'est dangeureux.
Il ne cru pas si bien dire : elle trébucha sur un tubercule qui dépassait du sol une dizaine de mètre plus loin, l'air hagarde. Il lui courru après et la rattrapa. Une fois debout, elle lui demanda comment il savait où il était. Le garçon lui répondit en haussant les épaules qu'il venait souvent avec Shauna et Isaak pour trouver des ingrédients pour les potions et expérimentation de ce dernier. Après un léger silence, il précisa qu'il était interdit de venir mais que pourtant personne ne les avait jamais arrêté. C'est comme si tout le monde évitait cette endroit le plus possible. Le survivant de l'attaque d'Oakvale vit a son tour le faisceau qui avait intrigué sa partenaire. Le poulet allait devoir attendre. Les jeunes gens s'avancèrent davantage vers cet eclat mais entendirent soudainement les cloches sonner le couvre-feu. Il avait été installé depuis qu'il y avait eut des disparaitions quelques années auparavant.
Après s'être mis d'accord, ils ne rebroussèrent pas chemin. Suivit par son nouvel acolyte, Lyefje s'aventura encore un peu et tomba sur la source du halo. Les adultes en devenir débouchèrent sur un bosquet. En son milieu se trouvait une espèce de fleur, gargantuesque, dont le coeur était luminescent et projeté la lueur turquoise qui les avait attirés. La plus petite fit un pas en avant, sursauta en entendant le second tintement de glas, manqua de se rétamer à nouveau et se tint à Fable pour être sûre de ne pas perdre l'équilibre. Les apprentis détaillèrent la plante.
– On dirait des os, remarqua la fille.
Puis ils entendirent une voix étrange, venant d'ailleurs. Une voix effrayante. Cela ne semblait pas réel mais ce ... chant les appelait, leur disait de venir à la source. Déjà qu'elle n'était pas très rassurée, entourée par tous ces arbres, Lyefje prit peur. C'est presque en panique que ma jeune fille attrapa son compagnon par la manche et s'en alla à toute vitesse. Loin de ces horreurs qui lui faisaient froid dans le dos.
Après dix bonne minute de marche, et seulement une fois en sécurité dans les murs de pierres de la batîsse, éclairés par des torches chaleureuses, ils s'arrêtérent. Tous deux étaient éssoufflés.
– ... Merde... C'était quoi ... Ça ? interrogea le brun.
L'autre ne lui répondit pas, visiblement, elle n'en savait pas plus que lui. Mais la noireaude l'avait aussi entendu. Fable reprit :
– Si on en parle aux maîtres, on va se faire incendier. C'est interdit normalement...
Il réfléchit à une solution pendant quelques instants et continua.
– Le mieux, c'est de garder tout ça pour nous. On en parle à personne d'autre. Viens, faut vite rentrer avant qu'on se fasse prendre par les gardiens, j'ai pas envie d'être puni pour avoir trépasser le couvre-feu.
Quand il parti, voyant que Lyefje le suivait mais ne parlait pas, il ajouta avec humour :
– Au fait, je te remercie pas pour la viande. On en verra plus avant les six prochains mois.
Même s'il fichait pas mal du poulet, il voulait juste détendre l'atmosphere. Ce qui marcha. Elle sourit.
– Ne t'inquiète pas, je vais récupérer ta viande avant que l'on y est plus accès. Les portes ne sont pas encore closes à cette heure ... Ce n'est pas comme si elles étaient dures à ouvrir de toute façon ... euh ...
Elle tourna la tête, gênée.
– Bah quoi ? Questionna l'enfant, étonée
– Tu ... euh ... tu voudrais m'accompagner ? Ou tu préfères rester ici ?
– Baaah, ... ouais ! Bien sûr ! répondit le fermier.
La fille du désert partit en première et dit à son partenaire de se magner s'il voulait qu'elle lui en laisse. Les "hors-la-loi" se faufilèrent dans les cuisines et mangèrent un vrai petit festin. Une fois leur repas finit, les deux retournèrent aux dortoirs, puis dans leur chambre respective.

oOo


Le lendemain matin, après le bain et le petit-déjeuner, toute la classe se rendit sur la place de la fontaine. Leur professeur était en train de discuter avec trois autres personnes : le premier était un jeune un peu ténébreux, les cheveux sombre mi-long, fin et ondulés, avec un beau visage imberbe un brin fermé malgré ses yeux railleurs portant une toge de mage. Le deuxième était un guerrier portant une énorme armure décoré d'une tête d'aigle sur l'une des épaulettes tenant un espadon sur l'épaule. Il avait un visage dur, couvert de cicatrices, il avait les cheveux très court et une barbe qu'il avait sûrement raser au mieux le matin même pour essayer de paraître présentable, le dernier était ... un cochon. Ou en tout cas, un homme ressemblant à un cochon... Un cochon humanoïde ?
En remarquant la précense de ses élèves, le professeur arrêta la discussion et se mit devant eux. Garth prit une expression sévère et les gronda par rapport leur attitude inacceptable de la veille et ajouta qu'il avait expliqué les évènements récents aux trois Héros derrière lui. Une fois le sermon terminé, il expliqua :
– Bien, ceci étant fait, passons au sujet principal. Tout d'abord, j'espère que vous vous êtes bien reposé car le dur labeur va commencer. Les Héros ici présent seront vos maîtres pour la demi année à venir. Encore une fois, vous leur devez respect et obéissance. Vous serez leur apprentis, ou des écuyers si vous préférez ce terme. Je renterai à la Guilde, donc je ne serais pas chaque instant derrière vous. Si vous avez besoin, sachez que vos maître peuvent tout entendre.
Le mage tourna la tête vers les trois nouveaux.
– Je vous laisse vous présenter. déclara-t-il à leur attention.
Le premier à faire un pas en avant était l'armoire sur patte. L'homme mur posa la pointe de son épée contre la terre, se mit bien droit et commença.
– Je m'appelle Onyx ! Je suis dorénavant le maître d'Ulysse, Rinny et Luth. J'espère que vous êtes prêt à marcher car je ne suis pas le genre de personne à monter à cheval. Oh ça non, imaginez le pauvre cheval, hahaha. Je vous annonce dès maintenant que tous nos déplacement se feront à pied
– Mais monsieur... le coupa Luth.
– Maître, jeune homme, pas monsieur. le corrigea le grand.
– Excusez-moi mons-maître, mais pourquoi ne pas utiliser la porte de cullis ?
Le pauvre blond fit une moue, redoutant la réponse. Son nouveau maître ria aux éclats.
– Hahahaha ! Simplement parce que c'est pas comme ça que tu vas te muscler les jambes mon gaillard ! Bien ! Préparez vos affaires, nous partons dans une heure. conclut-il. Oh ! Prenez des affaires chaude, nous allons en montagne ! finit-il, enfin.
À la tête du blond, on voyait bien qu'il regrettait déjà d'avoir eu un tel maître. Onyx laissa la place et rentra dans la guilde, sûrement pour se laver, manger et attendre ses apprentis. Le cochon fut le suivant.
– Bonjour les enfants ! Moi, c'est Peiy'j, alors je suis pas non plus comme la masse de muscle d'avant ...
Il tappa sur sa bedene avant de reprendre.
– J'aime bien me reposer et manger mais j'adore par dessus tout les dwemers ! Et croyez-moi, la route jusqu'en Bordeciel est loin d'être rapide. Nous prendrons le bateau vers Wescliff. J'espère qu'aucun de vous n'a le mal de mer hahaha. Cependant, je ne suis pas aussi préssé qu'Onyx, je vous laisse jusqu'à la fin de la semaine pour vous reposer et vous préparer pour l'aventure. Cela me permettra de bricoler un peu tiens ! Et puis de manger une bonne soupe ! Ça m'a toujours rappellé feu ma tante.
Pendant qu'il riait encore, le second mage finit les présentations, faisant de son mieux pour être agréable malgré son côté plutôt froid
– Je me nomme Sammy. Comme vous pouvez surement le voir à mon accoutrement, je suis mage. Je compte bien à remettre notre groupe à niveau. Je ne demande que deux petites choses : le respect, bien sûr, mais aussi le sérieux. Nous resterons en Albion et plus particulièrement autour du lac de Bower, c'est un endroit paisible et parfait pour s'entrainer à la magie. J'ai cru comprendre que la jeune fille du groupe, Katara, c'est cela ?
La concernée aquiessa.
– ... Maitrisait l'eau d'une main de maitre.
Sammy se tourna vers elle.
– J'attends de toi que tu t'ouvres sur d'autres formes, d'autres écoles* de magie et que tu aides tes partenaires. Nous partons demain. Est-ce comprit ? Quelqu'un a-t-il des questions ?
Devant l'air sinistre de leur nouveau maître, les trois jeunes gens, Katara, Xanxus et Fable se contenterent de secouer la tête. D'ailleurs, le noble était mécontant. Il aurait préféré avoir pour maître Onyx, qui n'était une de ses femmellette faisant joujou avec la magie, comme ces lopettes de Garth et Sammy.
Après avoir fini son discours, le Héro porcin s'était approché de ses nouveaux apprentis.

Shauna, resta bête, la bouche grande ouverte. D'accord, elle ne s'était pas foulé et n'avait pas travaillé mais méritait-elle d'avoir un Porc pour maître ?! Qu'avait caché cet énargumène dans son ventre pour qu'il soit si gros ? Est-ce que cet homme ? Être ? Porcin savait manier une arme ? Controller la magie ? Avant que son nouveau maître n'ait fini de se présenter, la gamine courru rejoindre Garth pour lui demander des explications.
– Maître ! C'est quoi cette mascarade ? Le héro qui doit nous prendre en charge n'a pas pu venir, c'est ça ? lui cria-t-elle
– Shauna ...
Il n'eut même pas le temps de continuer.
– Quoi ?! Attendez, vous voulez dire que c'est ça mon maître ? Vraiment ? Un Porc ?! C'est une blague ?!
Voyant que son élève devenait un peu hystérique, le professeur haussa le brun corbeau haussa la voix.
– Cesse donc de parler avec tant d'insolence jeune fille.
Il n'avait pas crié ce qui le rendat encore plus impressionant encore.
– Pey'j est un grand Héro et sans lui, beaucoup aurait perdu la vie. De plus, il n'y a pas meilleur pédagogue.
– Sérieusement ? Un cochon... essaya-t-elle mais elle se tut en voyant les sourcils de l'adulte se froncer.
– Mon enfant, méfies-toi des apparances où cela te perdra.
Il posa une main sur son épaule.
– De plus, Pey'j a demandé à t'avoir dans son équipe. Mathieu et lui étaient de bons amis.
– Mon père ? dit-elle calmement.
– Tout à fait, et je suis sûr que tu te sentiras bien avec ce Héro. Aussi, j'espère qu'il pourra t'inculquer quelques manières. Je te demande, oh, s'il-te-plaît, d'arrêter de faire l'enfant gâtée. C'est regretable mais tu n'en a plus le droit.
Sur ces paroles, Garth retourna à la Guilde où il devait enseigner aux plus petits. Shauna, elle, resta planté là en observant curieusement son nouveau maître.